Implantée depuis plus de 20 ans dans le zoning Initialis à Mons, Materia Nova concrétise avec et pour les entreprises des projets innovants et collaboratifs capables de répondre aux défis sociétaux et environnementaux.
Centre de recherche agréé pour la mise au point des matériaux de demain dans le domaine des polymères et des revêtements de surface, Materia Nova a été fondé par l’UMONS en 2000.
Depuis, les deux institutions collaborent de manière très étroite. Cette collaboration constitue un atout considérable car elle permet de combiner une expertise en matière de recherche fondamentale et appliquée afin d’améliorer les possibilités de transferts du laboratoire universitaire vers l’industrie.
Les domaines techniques de prédilection de Materia Nova sont les traitements de surfaces (plasma, implantation ionique, sol-gel, électrolyse), la biotechnologie, les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et les matériaux composites, polymères et bio-polymères.
La production d’hydrogène comme source d’énergie renouvelable
Rester à la pointe de l’innovation, c’est l’objectif de Materia Nova. De nombreux projets émanent chaque année du centre de recherche montois.
Un de ses derniers projets en date ? Produire de l’hydrogène vert sans la moindre émission de CO2 grâce au grisou enfoui dans les mines wallonnes, sur base d’une technologie brevetée et développée par le centre de recherche.
Environ 95% de la production mondiale d’hydrogène est fabriquée à partir du gaz naturel ou grâce au procédé de gazéification du charbon. Cet hydrogène est qualifié de « gris » car sa production émet des quantités importantes de CO2. On parle de plus en plus de l’hydrogène « vert » produit grâce à l’électrolyse de l’eau à partir d’énergies renouvelables de type solaire ou éolien. Il existe également une troisième voie, peu développée sur le plan industriel, car difficile à mettre en œuvre économiquement, et qui consiste à procéder à la pyrolyse du méthane. Cet hydrogène que l’on nomme « turquoise », Materia Nova y croit beaucoup.(2)
Cette technologie, c’est la pyrolyse plasma ou la plasmalyse, qui consiste à séparer les atomes d’hydrogène et de carbone, qui composent le méthane (CH4).
Le plasma, que l’on retrouve dans la lumière d’un tube néon ou dans un éclair lors d’un orage, est le quatrième état de la nature avec le solide, le liquide et le gazeux. On l’utilise en Belgique depuis des années pour fabriquer le double vitrage (AGC) ou pour adapter des huiles végétales aux besoins de la mécanique (Greenfix à Ghislenghien). Chaque fois avec l’appui scientifique de Materia Nova, qui a construit une grande expertise dans le plasma.(1)
Avantage décisif de cette troisième technique : elle produit de l’hydrogène sans émettre de CO2, car la pyrolyse plasma est réalisée en absence d’oxygène. A titre de comparaison, les modes classiques de production génèrent 10 kg de CO2 par kilo d’hydrogène « gris ». Le procédé nécessite par ailleurs huit fois moins d’énergie que la production d’hydrogène « vert » par électrolyse de l’eau, technologie dont le liégeois John Cockerill est le leader mondial.(1)
L’objectif de Materia Nova est de réussir à produire cet hydrogène turquoise à un prix aussi compétitif que l’hydrogène gris, et participer à la décarbonation de l’industrie belge.(2)
Pour en savoir plus sur Materia Nova, consultez le site officiel et découvrez ce reportage de Télé MB.
Pour en savoir plus sur le beau projet de Materia Nova et sur cette nouvelle technologie de production d’hydrogène, rendez-vous sur cet article du Trends/Tendances(1) (contenu réservé aux abonnés) ou sur cet article de Nicolas Louis sur le site Techniques de l’Ingénieur(2) (accès libre).