Le réseau Helora, qui regroupe le CHU Tivoli, le groupe Jolimont et le CHU Ambroise Paré, a officiellement annoncé la localisation de ses futurs hôpitaux.
En juin 2021, ces trois acteurs majeurs de la santé en Hainaut lançaient officiellement leur ambitieux projet : fusionner et devenir le premier réseau hospitalier intégré de Wallonie, appelé Helora.
L’objectif de cette nouvelle entité est clair : disposer dès 2030 de cinq nouvelles infrastructures hospitalières regroupant les activités essentielles des huit sites historiques actuels en les relocalisant à proximité des axes routiers les plus stratégiques, grâce à un investissement de près d’un milliard d’euros. Une diversification géographique hennuyère qui se veut fonctionnelle.
La Louvière et Mons comme centres névralgiques
Les deux locomotives d’Helora seront situées à La Louvière et à Jemappes (Mons). À La Louvière, le site des anciens laminoirs de Longtain accueillera un hôpital de 900 lits, à proximité des deux hôpitaux actuels et accessible via les autoroutes par le futur contournement Est de la ville. À Jemappes, un hôpital de 850 lits s’installera le long de l’avenue Wilson, près de l’autoroute E42. Ces deux grands hôpitaux comporteront les services de base, tandis que certains services lourds ne se retrouveront que d’un côté ou de l’autre.
D’autres hôpitaux, plus petits, seront également construits ou rénovés. L’actuel hôpital de Warquignies sera renouvelé avec une infrastructure moderne de 250 lits. A Nivelles, un nouveau bâtiment d’une capacité de 350 lits verra le jour à proximité de la sortie Nivelles Nord. Lobbes aura également un nouvel hôpital de 250 lits, sa localisation précise est encore à définir. Et enfin, l’hôpital de Tubize sera progressivement rénové et entièrement dédié aux activités ambulatoires.
En tout, les 5 pôles hospitaliers offriront un potentiel de 2.600 lits, sans compter ceux de Tubize.
En ce qui concerne les autres sites, tout n’est pas encore décidé. Mais à Mons, Ambroise Paré, qui a fait l’objet d’investissements importants dans les années 2000, devrait garder une vocation médicale en accueillant notamment un grand pôle de consultations et d’hôpitaux de jour. Toujours à Mons, Saint-Joseph devrait être reconverti, tout comme l’actuel hôpital de Nivelles.
Des milliers d’emplois
Actuellement, Helora compte près de 9.600 travailleurs. Un chiffre qui devrait rester stable, mais qui pourrait progresser. En effet, certains postes doublons seront amenés à disparaître, mais certaines activités actuellement sous-traitées pourraient être reprises en interne, notamment la buanderie, la stérilisation ou les cuisines. L’objectif à terme est d’également développer de nouvelles spécialités médicales qui n’étaient pas accessibles sur les sites actuels.
Un futur réseau performant de proximité
L’objectif de ce très ambitieux projet est donc de créer rapidement un réseau performant de proximité, plus proche des gens, géographiquement et humainement.
En outre, le renforcement du réseau hospitalier dans la région représente un argument de plus pour une future faculté complète de médecine au sein de l’Université de Mons. En effet, si les filières d’études en pharmacie et en sciences biomédicales sont aujourd’hui complètes (bachelier et master), la filière médecine de l’UMONS est toujours limitée au bachelier. La faculté de médecine et de pharmacie, créée en 1973, est aujourd’hui la 3ème en importance de l’UMONS avec 1.300 étudiants, sur les 11.000 que compte l’université.
Plus d’infos dans cet article de RTBF Info, cet article de l’Echo et sur le site d’Helora.
