Suite à la décision de la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny, refusant d’installer un master en médecine à l’université de Mons, le Conseil de Développement du Cœur du Hainaut réaffirme haut et fort la nécessité d’introduire ce nouveau cursus, étant donné la pénurie de médecins généralistes sur le territoire, et plus largement à l’échelle de la Province de Hainaut.
Pour les jeunes du territoire, c’est un fait : devoir parcourir des distances importantes et débourser des sommes conséquentes dans un logement pour poursuivre ses études sont des éléments qui les dissuadent de se diriger vers les études de médecine. Afin de réduire cette inégalité, il est indispensable de favoriser l’accès à un domaine où la pénurie est grandissante dans le Hainaut.
Les chiffres le démontrent, le besoin sociétal est bel et bien présent. Dans la province du Hainaut, la densité des médecins généralistes est inférieure de 19% par rapport à la moyenne wallonne. De plus, le souci démographique va s’amplifier vu la faible relève qui s’annonce. Les médecins hainuyers âgés entre 40 et 50 ans représentent moins de 10% du nombre total de leurs confrères.
Plusieurs études scientifiques internationales démontrent que l’orientation vers la médecine générale et l’installation dans les zones en pénurie sont directement influencées par le fait d’y avoir grandi, par l’identité socio-culturelle ou encore par la perception du rôle social du métier. Ces facteurs peuvent multiplier par 3 ou 4 la probabilité qu’à l’issue de sa formation, le candidat ouvre son cabinet en zone de pénurie.
Le Cœur du Hainaut compte un nombre important d’implantations hospitalières en demande perpétuelle d’accueil de nouveaux stagiaires. C’est grâce à leurs expériences vécues dans la région que les chances de capter des jeunes futurs médecins seront maximisées.
« Le Conseil de Développement soutient une offre de proximité abordable qui favorisera l’accès aux études de médecine générale à l’échelle locale tout en favorisant la mixité sociale et l’égalité des chances. » déclare Jérôme Vecchio, Président du Conseil de Développement.